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No 6
Le secteur minier évolue à vitesse grand V et les femmes y contribuent et y prennent une place de plus en plus importante. Pourtant, faire sa marque dans un secteur traditionnellement masculin demeure un défi. Dans cet épisode d’Horizon d’avenir Baie-James, trois femmes fortes et inspirantes partagent leur parcours et leur vision de cette industrie florissante. Jennifer Goulet (Dhilmar Éléonore), Laurence Girard (Minerai de fer Québec) et Guylaine Fleury (enseignante au CFP Baie-James) démontrent que persévérance, passion, engagement et détermination sont les clés pour briser les barrières, s’épanouir professionnellement et contribuer à faire tomber les plafonds de verre.
Jennifer Goulet, aujourd’hui superviseure de salle de contrôle chez Dhilmar Éléonore, a débuté comme intervenante au CFP Baie-James avant de plonger dans le programme d’études professionnelles en extraction du minerai. « J’ai conduit un camion sous terre pendant cinq ans avant d’accéder à mon poste actuel », raconte-t-elle. Aujourd’hui, elle est responsable de la sécurité et de l’efficacité des opérations minières, gérant chaque jour la vie de dizaines de travailleurs sous terre
De son côté, Laurence Girard, surintendante RH et formation chez Minerai de fer Québec, a toujours été attirée par les environnements techniques et industriels. Passionnée de moteurs depuis son enfance, elle a su faire sa place dans un domaine où les femmes restent minoritaires. « J’ai grandi en jouant avec des camions Tonka. Aujourd’hui, je travaille avec des vrais », dit-elle avec fierté.
Guylaine Fleury, enseignante en forage et dynamitage au CFP Baie-James, a connu un parcours semé de défis. Après avoir travaillé en ressources humaines dans le secteur de la construction, elle a réorienté sa carrière pour devenir dynamiteuse. Dès son intégration dans le secteur, elle était poussée par son désir de se prouver à elle-même, avant tout, qu’elle en était capable. « Mon mari était dynamiteur et je voulais prouver que moi aussi, j’en étais capable. Chaque jour, je me donnais un petit défi. Un jour, j’étais capable de déplacer une charge, un autre, de la transporter moi-même », explique-t-elle. Aujourd’hui, elle forme la relève et transmet sa passion et son immense sagesse avec engagement.
Travailler dans l’industrie minière implique souvent des horaires atypiques, notamment des rotations 14/14 ou 7/7. Pour Jennifer, mère de trois enfants et dont le conjoint travaille également en fly-in fly-out, l’organisation est essentielle. « Tout est planifié d’avance : activités, devoirs, horaires. C’est un équilibre à trouver, mais ça fonctionne », explique-t-elle.
Ces longues périodes sur les sites miniers créent aussi des liens uniques entre collègues. « Après sept ou quatorze jours ensemble, on devient une famille. Il y a une solidarité, une entraide qui rendent le travail encore plus enrichissant », souligne Laurence.
Si les femmes dans l’industrie doivent encore parfois s’affirmer et s’imposer, le climat de travail s’est considérablement amélioré dans la dernière décennie. Jennifer et Laurence insistent sur le fait que les hommes jouent un rôle crucial dans cette évolution et dans une intégration réussie. « Beaucoup d’hommes ont été mes plus grands alliés. J’ai reçu énormément de soutien de leur part, et ils veulent aussi que ça change », raconte Laurence.
Jennifer, de son côté, a su s’imposer rapidement : « Mon non-verbal parle beaucoup et j’établis mes limites rapidement. J’ai aussi le sens de la répartie : si on m’en lance une, j’en relance deux », dit-elle en riant.
Pour attirer plus de femmes dans l’industrie, il est essentiel de démystifier le secteur minier et de promouvoir des modèles forts et inspirants. Le programme COUD (Programme de formations de courte durée), en partenariat avec le CFP Baie-James, en est un excellent exemple. Il offre une formation en alternance travail-études, permettant aux étudiants de découvrir l’industrie en immersion et de se familiariser avec les équipements avant même d’entrer sur le marché du travail.
Les trois invitées insistent sur le rôle crucial des modèles féminins et du mentorat. « Chaque femme que je rencontre dans l’industrie m’apporte quelque chose. Nous avons toutes une histoire à partager et des défis à relever », souligne Laurence.
Les trois femmes s’entendent sur un point : le CFP Baie-James a joué un rôle essentiel dans leur parcours. Que ce soit en leur offrant une première opportunité ou en leur permettant de se perfectionner, l’établissement a été un catalyseur de leur réussite. « Le CFP Baie-James, c’est plus qu’une école, c’est un tremplin vers des carrières incroyables », affirme Jennifer.
Guylaine conclut avec un message fort : « Écoutez votre ressenti, votre cœur. Ne laissez personne vous dire que ce n’est pas pour vous. »
L’industrie minière a besoin de talents féminins, et des initiatives comme celles du CFP Baie-James contribuent à ouvrir les portes à celles qui osent briser les barrières.
Envie d’en savoir plus? Découvrez le parcours inspirant de ces trois femmes dans l’épisode complet d’Horizon d’Avenir Baie-James. Vous pouvez écouter l’épisode complet de ce podcast sur Spotify, BaladoQuébec, et Apple Podcast.
Visionnez ces vidéos sur la chaîne YouTube du CFP Baie-James pour plonger au cœur des récits inspirants de persévérance et de réussite.
